Alexandre 1er: Marseille et son devoir de mémoire - 1ère partie

Les plaques commémoratives sur les candélabres

L’attentat d’octobre 1934, qui a coûté la vie au roi de Yougoslavie Alexandre 1er et au ministre français des affaires étrangères Louis Barthou, avait eu un retentissement mondial en ces temps d’instabilité politique. Un tel événement en son sein marque à jamais le destin d’une ville. Mais à l’heure de commémorer les 90 ans de cette tragédie, de quelle façon Marseille perpétue le souvenir de cette journée funeste afin d’accomplir son devoir de mémoire?
Pour le savoir, notre chroniqueur Calendau est allé explorer la ville, avec en poche, quelques cartes postales qui l’aideront dans sa quête.
Cette semaine: les plaques commémoratives sur les candélabres.

Le document de référence

Dans les mois qui ont suivi l'attentat, des plaques commémoratives en bronze ont été installées sur les deux candélabres proches des lieux de la tragédie. Disposées par deux, dos à dos et à 2,50 mètres de hauteur, elles sont visibles sur cette carte postale prise à partir du Modern Hôtel (aujourd'hui Hôtel Escale Oceania)

Sur les lieux

Arrivé sur place, je réalise que mon enquête commence bien mal: un des deux candélabres, victime sans doute de la piétonisation de la partie ouest de la place, a disparu emportant avec lui une paire de plaques commémoratives. Seul subsiste le candélabre à l'intersection de la rue Paradis et de la Canebière, comme on le voit ici, face au palais de la Bourse. (celui identifié "A" sur la carte postale de référence)
La paire de plaques encore en place mériterait sans doute un petit nettoyage, mais les inscriptions semblent avoir assez bien traversé les années et demeurent tout à fait visibles. Notez le terme "président" précédant le nom de Louis Barthou, pourtant ministre des affaires étrangères en exercice: il a en effet occupé le poste de Président du Conseil (équivalent au Premier ministre de la Vème république) durant l'année 1913.
Une paire de plaques commémoratives a donc disparu. En revanche, un écriteau a été installé à l'angle de la place et de la Canebière, relatant le contexte historique de ce tragique événement. Placé à hauteur humaine, illustré et plus complet en terme d'informations, il remplace au final avantageusement les plaques disparues, tout en complétant celles encore en place.

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