Le Vallon des Auffes

L’image de ce petit port de pêche marseillais, abrité sous un pont, a fait le tour du monde. Les multiples photos en plongée, rendues possibles du haut de l’édifice routier datant de 1863, ont sans aucun doute grandement contribué à ce succès. La construction des deux barres d’immeubles en 1964, désormais visibles en toile de fond, a quelque peu terni le tableau.

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→ Une vue classique et répandue de ce port pittoresque, à partir du viaduc qui le surplombe. Nous sommes ici au début des années 50. En effet, le bar Beau Rivage (à gauche) va devenir, sous la houlette de M. Alphonse Mounier, le restaurant « chez Fonfon » que nous connaissons tous aujourd’hui. Les deux appellations cohabitant encore sur cette photo, on peut donc la dater aux environs des années 52-53.
← Les immeubles de la « Grande Corniche » dénaturent depuis le début des années 60 ce cadre autrefois idyllique.

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↔ Une vue moins courante, mais tout aussi pittoresque, les barres d’immeubles en moins. Il faut, pour cela, se rendre derrière l’église Sainte Eugène.

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↔ La même vue que la précédente, sous un angle légèrement différent. Le monument aux morts de l’armée d’Orient, qui trône au-dessus du port, a été inauguré en 1927.

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→ Maintenant, descendons jusqu’au port, avec ses pêcheurs remaillant leurs filets: un tableau typique de tout port qui se respecte.
← Le port du Vallon des Auffes a su garder son authenticité originelle en se préservant des constructions anarchiques. Les filets de pêche en moins, on peut se croire revenu dans les années d’après guerre, quand fut tourné le film « Honoré de Marseille » avec Fernandel et Maryse Patris.

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→ A présent, remontons sur le pont, 17 mètres plus haut. Sous le le monument aux morts de l’armée d’Orient et des terres lointaines, que l’on voit ici de profil, l’entrée du port du Vallon des Auffes et quelques établissement de restauration, accrochés aux rochers.
← Aujourd’hui, le restaurant l’Epuisette propose à ses clients, outre un menu de choix,  une vue féérique sur l’entrée du port, en particulier à la nuit tombée.

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→ Le même point de vue, mais sur une carte postale plus récente. Observons que le vivier à langoustes à ciel ouvert, à gauche, a été condamné par la construction d’annexes.
← Devant le monument, au loin, nous apercevons la tour CMA-CGM, la plus haute de la ville (145 mètres)

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→ Passons « de l’autre côté » du monument avec cette carte postale plus récente, certainement datant du début des années 80, lorsque les numéros de téléphone n’étaient encore composés, pour Marseille,  que de 6 caractères numériques.

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→ Finissons notre périple sur ce fameux monument aux morts de l’armée d’Orient, omniprésente sur les cartes postales précédentes. Il est conçu en roche granitique, entourant une statue de bronze. Le roi de Yougoslavie, Alexandre 1er devait y déposer une gerbe, le 9 octobre 1934. Il sera malheureusement assassiné à quelques kilomètres de là, sur la Canebière.
← Aujourd’hui, si le monument lui-même ne semble pas avoir souffert des vents marins, ce n’est pas le cas de l’accotement de l’esplanade, en partie condamnée en prévision de travaux de consolidation.

A voir aussi

Une vue peu courante, sous une des trois arches du viaduc. Au fond, le bar du vallon devenu par la suite la pizzéria "chez Jeannot"
Désormais, pour masquer les immeubles en toile de fond, les éditeurs de cartes postales doivent changer de points de vue.